Pièces d’investissement ou pièces de collection ?

Les pièces d’investissement apparaissent comme les pièces les plus à même de faire fructifier une épargne placée à bon escient. C’est pourquoi elles occupent le haut du panier et que tant d’articles leur sont consacrés. Effectivement dès lors qu’il s’agit de rendement, leur fiabilité ne se dément pas, à l’inverse d’autres références telles que les onces modernes ou pièces décoratives.

Aussi, ces pièces d’investissement – dont une grande partie appartiennent aussi à la catégorie des pièces d’or étalon – sont nombreuses : de la 20 dollars US à la Krugerrand en passant par notre fierté nationale, la célèbre 20 Francs Napoléon. En plus de leur ancienneté – une bonne partie à été frappée au début du XIXe siècle – elles bénéficient d’une dimension historique et culturelle passionnante qui leur confère une valeur complémentaire à celle des métaux précieux qui les constitue.

Pourtant, les pièces de collection valent elles aussi le détour : leur valeur est universellement reconnue comme telle depuis des siècles, en réalité depuis que l’or est perçu comme un métal rare donc précieux, donc depuis la nuit des temps.

Pièces de collection :un paratonnerre en cas de crise institutionnelle ou personnelle

On ne rappellera pas ici les avantages écrasants de l’or physique sur l’or papier, souvenons nous simplement que l’effondrement de l’institution qui a émis les titres suffirait à vous faire perdre la somme investie dans l’or papier.

L’intérêt de l’or physique et ici, des pièces de collection est la protection qu’il confère à votre épargne. Outre la perspective du profit rendu possible par les variations de la prime qui les caractérise, au même titre que les pièces d’investissement, le placement dans les pièces de collection vous permettra de mettre une partie de votre patrimoine à l’abri. Ce filet de sécurité peut s’avérer plus qu’utile dans le cas de la survenance d’une crise du système financier, bancaire voire même d’une crise personnelle (on n’est jamais à l’abri de perdre son travail du jour au lendemain).

Rappelons que même si son prix n’excédera pas nécessairement celui de son poids d’or fin (soit sa valeur spot) vous récupérerez les fonds investis (à moins d’une chute exceptionnelle des cours de l’or) ce que les autres placements plus traditionnels ne garantissent pas.

Quid des autres pièces ?

Un conseil : Si l’on s’en tient aux problématiques de placement et d’investissement, fuyez les pièces décoratives. Vous paierez celles-ci nettement plus cher que leur valeur intrinsèque et elles ne vous serviront pas à grand chose hormis à décorer votre salon.

Mais revenons aux pièces de bourse car après avoir cité plusieurs pièces d’investissement nous n’en avons toujours pas évoqué ne serait-ce qu’une seule. Ainsi, comportons nous en bons chauvins que nous sommes et attaquons directement avec les Napoléon, notamment la 40,50 et 100 Francs Napoléon. Celles-ci sont caractérisées par une prime élevée révélant une forte volatilité, certes inférieure à celle de la 100 Francs Bazor (on parle ici d’une prime à près de 700%), une pièce notoirement célèbre de par sa rareté.

Ne sous-estimez pas les petites pièces de collection telles que les 5 et 10 Francs qui jouissent aussi d’une prime élevée quoique d’une demande plus faible. L’important étant de diversifier son placement, n’oubliez pas d’ajouter de la numismatique et de la semi-numismatique aux côtés de vos pièces d’investissement. Il en va de même pour l’argent car qui sait quand le métal gris prendra enfin son indépendance face à son homologue doré ?